Le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), a tenu jeudi 14 juillet, sa quinzième séance au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat. Voici ses conclusions.

Le conseil a examiné et approuvé le rapport sur la stabilité financière au titre de l’année 2021 et fait le point sur l’état d’avancement de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024. Il a également passé en revue la synthèse des travaux mensuels de ses représentants tenus depuis le début de la crise sanitaire. Les indicateurs de suivi examinés continuent de montrer jusqu’ici la résilience du secteur financier face aux séquelles de cette crise.

Le Comité a analysé l’évolution de la situation du système financier au regard des tendances économiques et financières et a relevé les principaux constats suivants :

- En dépit du fort rebond de l’activité économique nationale en 2021, les vulnérabilités liées aux conséquences de la crise en Ukraine, la montée des pressions inflationnistes et les mauvaises conditions de la campagne agricole, ne manqueraient pas de peser sur les perspectives économiques. Dans ce contexte défavorable et selon les projections de Bank Al-Maghrib, la croissance de l’économie nationale devrait ralentir à 1% en 2022 avant de s’accélérer à 4% en 2023. Au plan des comptes extérieurs, le déficit du compte courant augmenterait à 4,9% du PIB en 2022 avant de revenir à 3,8% en 2023, tandis que les avoirs officiels de réserve permettraient, en intégrant notamment les prévisions du financement extérieur du Trésor, une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services. Pour ce qui est des finances publiques, le déficit budgétaire devrait se creuser à 6,3% du PIB en 2022 avant de s’atténuer à 5,6% en 2023, alors que l’endettement du Trésor se situerait à 70,1% du PIB en 2022 et puis à 70,7% en 2023.