Depuis, le début de la sortie de crise de la Covid 19, les prévisions de croissance pour 2021 se multiplient ! La dernière en date celle de l’OCDE prévoit que la reprise serait « inégale » selon les pays en abaissant sa prévision de croissance pour l’économie mondiale à 5 % cette année, contre 5,8% estimé en mai, et 4,5% pour 2022. Pour la zone euro, l’Organisation de coopération et de développement économique, anticipe une croissance de 5,3% en 2021, tandis qu’elle a revu à la baisse celle des Etats-Unis de 6,9% à 6% et maintenu celle de la Chine à 8,5%.

Mais l’inégalité de ces prévisions de croissance ne réside pas seulement dans la différence de la reprise d’un pays occidental à un autre ou entre l’Europe et les Etats-Unis ou encore la Chine. Ni même dans le rythme de rattrapage de la dépression partagée par tous les pays en 2020 ou la continuité de la croissance dans le temps, preuve que ces pays ne connaissent pas une crise longue comme celle de 2008. L’inégalité que relève l’OCDE réside surtout dans le déséquilibre de la croissance au niveau mondial entre pays riches et pays pauvres car la pandémie a creusé le fossé entre ces derniers et aggravé par ailleurs la décadence des pays dits émergents. Certes, les pays développés sont supposés, même avec une croissance plus faible, conserver les premières places de l’économie mondiale, mais pour les pays émergents qui commençaient à prendre une place dans la création de la richesse mondiale, la crise sanitaire les a enfoncés dans une crise économique déjà installée préalablement.