Le secteur financier marocain résilient malgré un contexte macroéconomique perturbé

Le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS) a tenu, mardi 4 juillet, sa 17ème séance au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat. Il a examiné et approuvé le rapport sur la stabilité financière au titre de l’année 2022 et fait le point sur l’état d’avancement de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024. Il a également passé en revue la synthèse des travaux de son sous-comité mensuel et noté que les indicateurs de suivi examinés continuent de montrer la solidité et la résilience du secteur financier marocain.

Selon un communiqué diffusé par Bank Al-Maghrib, l’analyse de la situation du système financier au regard des tendances économiques et financières a permis au Comité de relever les principaux constats suivants :

- Bien qu’ils soient globalement en atténuation, les risques macroéconomiques provenant de l’environnement externe et interne (enlisement de la crise en Ukraine, hausse des taux d’intérêt, niveaux encore élevés de l’inflation...) appellent à la vigilance sur fond de fortes incertitudes pesant sur les perspectives de l’économie mondiale. Selon les projections de Bank Al-Maghrib, et après une décélération en 2022 à 1,3%, la croissance économique nationale ressortirait à 2,4% en 2023 avant de se consolider à 3,3% en 2024. Au niveau des comptes extérieurs, le déficit du compte courant devrait s’alléger autour de 2,5% du PIB en 2023 et en 2024 alors que les avoirs officiels de réserve permettraient, en intégrant les prévisions du financement extérieur du Trésor, une couverture autour de 5 mois et demi d’importations de biens et services. Pour ce qui est des finances publiques, le déficit budgétaire devrait poursuivre son atténuation pour se situer à 5% du PIB en 2023 puis à 4,3% en 2024. Quant à l’endettement du Trésor, il se situerait à 69,7% du PIB en 2023 et ensuite à 68,5% en 2024.