Dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), la pandémie du Covid-19 a mis à l’épreuve les systèmes de santé « mal préparés », indique jeudi la Banque mondiale qui souligne « la nécessité de remédier de toute urgence au sous-investissement » dans ce secteur clé. Pour 2021, l’institution internationale anticipe une reprise économique « timide et inégale » avec un PIB de 2,8 % d’ici fin de l’année, un pourcentage inférieur aux niveaux d’avant la crise sanitaire.

« De manière générale, le coût cumulé estimatif de la pandémie en termes de pertes de PIB dans la région d’ici à la fin de l’année en cours s’élève à près de 200 milliards de dollars », relève l’institution financière basée à Washington qui décrit, dans son dernier bulletin d’information, les contraintes qui pesaient sur les systèmes de santé de la région avant l’avènement de la pandémie, notamment en raison d’une « forte masse salariale publique détournant des investissements qui auraient pu être affectés à des services sociaux tels que la santé ». « Nous sommes confrontés à une triste réalité : les systèmes de santé de la région MENA, qui étaient considérés comme relativement développés, se sont effondrés face à la crise », a affirmé le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Ferid Belhaj.