Quelle que soit la structure juridique choisie, vous avez le choix de vous verser ou non une rémunération. Si vous décidez de vous rémunérer, plusieurs éléments devront être pris en compte et notamment la capacité financière de votre entreprise car s'allouer une rémunération trop élevée peut constituer un acte anormal de gestion ou un abus de majorité. Les modalités de versement ainsi que le traitement fiscal et social de votre rémunération dépendent quant à eux de la structure juridique adoptée.
Et si je ne me rémunère pas ?
C'est une possibilité que vous pouvez envisager si vous bénéficiez d'une autre source de revenus permettant de couvrir vos besoins financiers personnels et vous assurer une protection sociale : un salaire, une pension, des allocations chômage...
Dans cette hypothèse, vous pouvez vous permettre de ne pas vous prélever de rémunération afin d'alléger les charges de votre entreprise et faciliter son lancement.
Le fait de ne pas vous rémunérer aura un impact différent selon le statut juridique de votre entreprise. A titre d'exemple :
Si vous êtes entrepreneur individuel, vous serez obligatoirement soumis au versement de cotisations sociales car elles sont calculées sur le bénéfice de votre entreprise ou sur une base forfaitaire minimale en début d'activité.
Si vous êtes gérant majoritaire de SARL ou gérant d’EURL soumise à l'IS, vous relèverez également du régime social des indépendants et serez donc redevable de cotisations sociales minimales en l'absence de rémunération.
Si vous êtes gérant minoritaire ou égalitaire de SARL ou président de SAS ou de SASU, vous n'aurez, en l'absence de rémunération, aucune cotisation sociale à payer.
Dans les faits, le statut de dirigeant de SASU ou de gérant minoritaire de SARL est donc souvent choisi par les demandeurs d’emploi, les salariés et les retraités qui souhaitent ne pas se rémunérer tout en bénéficiant par ailleurs d'une protection sociale.