Nombreux sont les chefs d’entreprises à envisager une opération de croissance externe, considérée comme une alternative à la croissance organique, pour accélérer leur développement et capter de nouvelles compétences et ressources. Toutefois, ces opérations présentent parfois des résultats décevants et ne créent pas toujours la valeur attendue. La phase d’intégration des équipes représente une étape fondamentale du processus d’acquisition et un facteur-clé de succès de l’opération. La post acquisition met notamment en avant les enjeux de l’intégration managériale et culturelle à l’origine de nombreux dysfonctionnements : démotivation des salariés de l’entreprise acquise, désengagement, fuite des compétences, conflits, absentéisme, résistance passive, …
Dans leur ouvrage “La croissance externe des entreprises. Les stratégies d’intégration gagnantes” écrit par Martine Story dirigeante du cabinet ALTHEO et le Professeur Olivier Meier, directeur de recherche au LIPHA Paris-Est et spécialiste des questions relatives aux fusions-acquisitions répondent aux enjeux des différents modèles post acquisition.
3 grandes politiques post-acquisition
– Les politiques de rationalisation
L’intégration par rationalisation est initiée par l’acquéreur qui réorganise le nouvel ensemble. Il orchestre, coordonne et contrôle les activités. Il configure la stratégie du groupe et structure la répartition des rôles.
– Les politiques de préservation
Dans ce type d’opération, la phase d’intégration ne repose pas sur des interdépendances fortes entre l’acquéreur et l’entreprise acquise. L’intervention de l’entreprise acheteuse est généralement modeste bien que décisive. L’acquéreur doit éviter toute forme d’ingérence, tout en insufflant une ambition et en fournissant des moyens à la société acquise.
– Les politiques de symbiose
Appellation issue de la biologie, la symbiose repose sur un échange durable et profitable entre deux organismes vivants. Les politiques d’intégration de symbiose consistent ainsi à générer des innovations stratégiques, grâce à la combinaison de ressources des deux entités. L’acquéreur privilégie ici la coopération et la co-construction.