Faire que chacun au sein de l’entreprise soit, en toute situation, en mesure de se mettre en mouvement, d’identifier ses besoins, de les gérer, en toute autonomie et responsabilité, tout en étant capable de s’appuyer sur les autres. Tel est l’art du triage.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, commençons par identifier ce qu’implique cet art du triage. Il s’exerce au départ dans le cadre protecteur de la réunion de triage, ce pilier de l’holacratie et du management constitutionnel. Cette réunion est un rituel vivant qui vise à ce que les équipes se synchronisent, partagent de l’information, s’entraident. C’est la réunion qui permet à tous de s’aligner et de se libérer des différents obstacles qui peuvent freiner le flux.

La réunion de triage, un vecteur de mouvement pour chacun dans l’organisation

Cette réunion bénéficie d’un processus standard dans lequel on retrouve notamment un tour d’inclusion et un tour de clôture. Elle n’est pas un espace uniquement centré sur le travail, ni seulement sur le « faire », c’est avant tout un espace d’entraide, de codéveloppement. En outre, la réunion de triage est une école qui permet à chacun de gagner en autonomie, d’apprendre à se mettre seul en mouvement, quelle que soit la situation. Cette capacité, cet art du triage acquis, va pouvoir alors s’exprimer à tout moment, même hors du cadre de la réunion de triage. C’est le début du leadership et de l’autonomie.