Lorsque l’on parle de transformation digitale dans l’entreprise, on pense souvent au déploiement de nouveaux outils. Mais les dirigeants le savent bien, il s’agit surtout de changer les pratiques, voire la culture de leur organisation. On a coutume de dire que près de 70 % des projets de conduite du changement en entreprise se soldent par un échec (étude McKinsey 2014, analyse de John P. Kotter, Business Harvard Review. La raison principale ? Changer les habitudes des individus n’est pas une mince affaire, et comme dit le dicton, « chasser le naturel, il revient au galop ».
Pour une forte majorité de dirigeants, le numérique représente tout de même un bénéfice réel pour leur entreprise. D’après le Baromètre France Num réalisé par le CREDOC pour la DGE (2021), 79 % des dirigeants de TPE/PME interrogés considèrent que le numérique facilite la communication avec les clients, et 59 % déclarent qu’il facilite la communication avec les collaborateurs. D’après une enquête EY, 65 % des dirigeants interrogés voient dans la transformation digitale des opportunités de création de valeur, quand près d’un quart y voit un vecteur de performance opérationnelle.
Si les bénéfices ne sont plus à prouver, la pierre angulaire de la transformation digitale reste donc dans l’adoption, à long terme, de ces outils par les collaborateurs.
Conduite du changement et taux d’adoption, deux aspects corrélés, mais distincts
La conduite du changement correspond à un ensemble de techniques, méthodes, moyens et ressources mis en œuvre pour accompagner une transformation d’entreprise dans les meilleures conditions possibles. Elle doit mener à la réussite du projet de transformation et prendre en compte les valeurs d’une organisation, sa culture, mais surtout sa dimension humaine et donc l’ensemble de ses collaborateurs. Mener un projet de conduite du changement doit servir à accompagner les collaborateurs dans cette transformation, c’est-à-dire leur permettre de mieux la comprendre et l’accepter.
Il n’est pas rare de prendre comme indicateurs le déploiement, le budget et les ressources, mais bien souvent on oublie l’adoption d’un nouvel outil digital, cela revient à s’intéresser à la capacité des utilisateurs à utiliser l’outil à son plein potentiel.