Les Ressources Humaines sont depuis toujours entre le marteau et l’enclume. Loin de se limiter au recrutement et aux salaires, comme on le pense souvent, la fonction comprend d’autres réalités, toujours plus complexes. Un rôle qui a notamment dû se réinventer depuis la crise sanitaire et se recentrer autour de l’humain et du social. Face à des responsabilités de plus en plus importantes et une gestion administrative qui ne désemplit pas, les DRH sont plus que jamais tiraillés entre les exigences de la direction générale et les attentes de plus en plus larges des salariés. Il est temps de prendre conscience que les ressources humaines sont une interface essentielle entre les salariés et les directions d’entreprises, et leurs attributions comme leurs champs d’actions vont bien au-delà de l’image trop réductrice que l’on peut trop souvent en avoir. Plus que changer les mythes, il faut revaloriser le métier, repenser son rôle et définir ses nouveaux enjeux.

Une vision archaïque qui amène une distorsion de la réalité

Les salariés comme les dirigeants d’entreprises ont encore trop souvent une vision très partielle et démodée du rôle des services RH. Cela s’explique par son histoire et plus particulièrement le fait que ce soit une fonction finalement récente dans l’organisation. On parlait au début de paie, puis de chef du personnel pour ensuite arriver à DRH.

Une chronologie qui a façonné cette représentation, et qui, contre tout, persiste.

En effet, les RH sont vus comme ceux qui recrutent, qui accordent ou non l’augmentation désirée, ou pire encore ceux qui mettent en œuvre les plans sociaux. Une perception qui a distancé les rapports avec les salariés qui, d’après l’étude menée par FoxRh en 2022, sont 73% à penser que leur service RH leur semble bien plus proche de la direction que d’eux-mêmes. Pour beaucoup le service des RH est le porte-parole de la direction, alors que les salariés souhaiteraient plus de proximité et des relations privilégiées avec les RH.