Être nommé dans un Comex (Comité exécutif ou ExCom en anglais) est un Graal qui fait pâlir d’envie les prétendants et force l’admiration des collaborateurs. Le parcours pour y arriver est une succession d’épreuves. Mais elles sont peu, comparé à ce qui se passe après. Aux yeux de ses anciens collègues, l’élu(e) passe dès lors pour un demi-dieu ou déesse, nimbé d’une part de mystère. Que se passe-t-il réellement derrière la porte ? Quels égos s’affrontent dans des combats dignes de l’Olympe ?
La réalité est bien plus simple, 4 écueils sont à éviter
C’est un aller sans retour : une fois le Comex intégré, il n’est plus possible de revenir simple mortel et réintégrer une position moins exposée dans l’organisation. Sauf à devenir PDG, à être promu à un poste de dirigeant Europe ou Monde, ou nommé « chargé de mission », le prochain poste sera souvent … dehors de manière plus ou moins fluide : rupture, retraite, nouvel employeur, aventure entrepreneuriale… Chacun est alors confronté à ses propres limites.
C’est l’illusion du pouvoir : seul le dirigeant dispose personnellement de tous les leviers (et encore…), un membre de Comex dispose en réalité de peu de pouvoir, à l’exception de sa fonction. Aussi la qualité et la réussite des décisions complexes prises en Comex repose finalement sur d’autres collègues et sur les responsables opérationnels. Cela peut frustrer certains nouveaux entrants qui passent du commandement d’un régiment à un état-major, d’un pouvoir hiérarchique à un pouvoir d’influence. C’est là que l’on entend parfois les critiques de la ligne managériale. “Ils n’ont rien compris, ils ne sont pas pro actifs”. Eh oui, les équipes poussent les nouveaux dirigeants à mobiliser leur nouveau « pouvoir » pour résoudre – enfin – leurs problèmes.