Il est une constante dans la plupart des entreprises restées fidèles au modèle organisationnel classique : le manager reste le fusible idéal. Advient un problème, c’est lui qui « saute » à force d’emmagasiner les dissensions. Comment en est-on arrivé là ?
Manager : condamné à échouer ?
Pour le comprendre, il convient de s’intéresser à qui sont ces managers. Comment sont-ils choisis ou désignés pour être ceux qui managent ? Bien sûr, il existe autant d’exemples possibles que d’organisations ou de managers. Pour autant, il est possible d’identifier certains traits que l’on retrouve quasi-systématiquement. Comme ce vendeur de la distribution devenu manager puis patron d’un magasin grâce à ses qualités de vendeur. Des qualités qui, rapidement, ne lui sont plus d’aucun secours puisque ses nouvelles fonctions font qu’il ne fait plus du tout de ventes… Désormais, son quotidien est consacré aux sujets RH, de sécurité, administratifs et financiers, etc.
Autre exemple, cette autre manageuse qui est également une excellente commerciale dans le domaine des services. Associée à deux autres personnes pour créer son entreprise, elle se retrouve à devoir mener de front son rôle de patronne et celui de commerciale. Devenue directrice commerciale, le terrain lui échappe progressivement et elle se retrouve cantonnée à un rôle de gestion et de pilotage des équipes, loin de ses compétences et aspirations profondes.