Faute de recourir à des spécialistes du recrutement, par manque aussi de compétences internes et de disponibilité, les fondateurs de jeunes pousses peuvent mal estimer leurs besoins et se tromper sur les qualités de la personne recrutée.
Les talents coûtent cher pour les entreprises de manière générale, encore plus pour les start-up qui ont besoin de compétences pointues pour développer des solutions innovantes. Pour beaucoup de jeunes pousses qui se développent, elles doivent faire face à un enjeu de taille : le recrutement.
Karim Bennis, co-fondateur d’une start-up dans les services numériques, en dit long sur le processus. «L’attractivité des start-up est devenue de plus en plus omniprésente et un atout pour convaincre les compétences de rejoindre la boîte. Ceci dit, le processus de recrutement peut s’avérer plus difficile qu’on le pense, car tout dépend des profils recherchés : plus ils sont pénuriques, plus la chasse risque d’être chronophage et frustrante».
Pour Mohamed Benboubker, co-fondateur de Mobiblanc, la question du recrutement est tout autre. «Les premiers collaborateurs d’une start-up sont rarement des salariés. Celles-ci doivent avant tout attirer des associés ou des compétences pointues, surtout que la plupart des structures travaillent sur des technologies».
Car pour beaucoup de start-up, surtout quand elles se développent après une levée de fonds, le challenge est de changer d’état d’esprit, surtout de passer d’un état d’entrepreneur à celui de manager, un vrai challenge de ressources humaines.