Diriger une entreprise, est-ce que ça s’apprend ? En partie, sans doute : les études, les formations professionnelles, parfois le coaching, tout cela contribue à nourrir des compétences techniques et comportementales du dirigeant. Mais au final, pour bien diriger les autres, il faut aussi savoir bien se diriger soi-même, et pour cela, bien se connaître. Or cette connaissance de soi peut revêtir des aspects spécifiques quand on fait partie de ces personnes qui ont un mode de fonctionnement un peu singulier…

Portrait d’un dirigeant un peu différent

Ce mode de fonctionnement singulier se manifeste par des comportements ou des capacités caractéristiques, dans lesquels chacun de nous peut se reconnaître un peu, mais c’est leur cumul et leur intensité qui en font la singularité : prédisposition à assumer un grand nombre de missions pourtant très différentes les unes des autres, grande énergie mentale et / ou physique (pouvant néanmoins s’accompagner de gros « coups de mou »), grande capacité d’adaptation technique et / ou relationnelle, idées foisonnantes et souvent originales ou novatrices, facultés d’anticipation, mais pour autant, fréquente procrastination, mémoire parfois très puissante, mais parfois sous-performante, “émotionnalité” quelquefois envahissante notamment en termes d’empathie, rythme de pensée pouvant être difficile à suivre pour les autres, curiosité insatiable conduisant parfois à de l’éparpillement…

Ce ne sont là que quelques-unes des spécificités de personnes qui correspondraient à 2-3% de la population (certains chercheurs disent même qu’on peut aller jusqu’à 5%). On dénomme ces personnes sous différentes appellations, sachant qu’aucune n’est totalement satisfaisante. Il faut dire que les étiquettes ne leur plaisent pas, car considérées comme réductrices, simplificatrices.