Souvent considérés à tort comme un « buzz word », les soft skills sont les premières victimes des caricatures et préjugés qu’elles engendrent. Face aux compétences « dures » ou hard skills qui nécessitent études et apprentissages, les soft skills ne seraient que le résultat de l’inné, de spécificités propres à chacun. La réalité est, bien sûr, toute autre.
S’appuyant sur les caractéristiques de chacun, elles sont en réalité le fruit d’un travail intense. Sur soi d’abord, mais aussi avec l’environnement et en lien avec le cadre dans lequel nous évoluons. Elles sont, en cela, un atout pour chaque individu mais également pour toute organisation, entreprise dans laquelle celui-ci exerce son activité, voire de toute Cité. En somme, les soft skills sont ces compétences qui vont permettre à chacun de se connaître, de mieux gérer son stress et interagir avec les autres, et de savoir nommer, expliciter ses besoins au profit et en tenant compte du collectif.
Sortir des idées reçues
On l’a vu, les soft skills n’ont rien d’un acquis que certains auraient et d’autres pas. Elles sont le résultat d’un travail important et principalement introspectif. Les développer, c’est en effet effectuer un travail sur soi, sur la connaissance de soi-même. Sans se cacher ; en toute intégrité. C’est apprendre à regarder et à accepter aussi bien ses zones de lumière que ses zones d’ombre. C’est se confronter à soi-même et à ses propres dysfonctionnements.
En ce sens, chercher à développer ses soft skills est un acte de courage. Plus encore lorsqu’il s’agit de se confronter au regard voire au jugement d’autrui. Savoir écouter et entendre les observations, remarques et suggestions reste un passage obligé pour qui souhaite challenger et perfectionner ses soft skills ; que l’on soit manager ou collaborateur. Rien de tel que l’effet miroir – sans teint – d’un échange direct avec un ou des collègues. Pour le professionnel lui-même mais aussi pour l’organisation, le collectif dont il fait partie.