Syndrome de l’imposteur dans la cybersécurité : pourquoi et comment y mettre un terme

Pauline Rose Clance et Suzanne Imes sont les deux professeures américaine de psychologie qui ont identifié le « phénomène de l’imposteur » dans les années 70. En deux mots, celui-ci se caractérise par un doute permanent et constant. Il est d’ailleurs communément admis que chacun de nous développera cette pathologie à un moment ou à un autre de sa carrière professionnelle…

Ce qui a fini également par être identifié, c’est qu’il se retrouve davantage dans les métiers associés à un stéréotype. Le secteur de la cybersécurité en est ici un parfait archétype : selon l’imagine d’Epinal, un environnement presque exclusivement masculin, composé d’ingénieurs, parfois cadres, souvent geek.

Un syndrome bien connu mais mal détecté

Selon plusieurs études, pour plus d’une personne sur deux (60%) « si [elle] a réussi, c’est surtout parce qu’[elle] a eu de la chance ». Dans le domaine des sciences, ce chiffre atteint même les 70% : « La plupart de ceux ou de celles qui souffrent d’un syndrome de l’imposteur ne se qualifient pas volontiers d’imposteurs. Or, lorsqu’ils entendent parler de ce syndrome, ils s’écrient : « C’est exactement ce que je ressens, comment le savez-vous ? » » (Clance, 1985).

S’il y a presque autant de formes du syndrome que d’individus, il est toutefois possible d’identifier 3 caractéristiques majeures : l’impression de tromper son entourage, la tendance à la mauvaise attribution & la peur d’être un jour démasqué.