Alors que l’industrie marocaine du cuir et de la chaussure pâtit terriblement de l’absence d’un écosystème intégré permettant aux industriels de s’approvisionner localement de manière significative en accessoires divers, en pièces en caoutchouc (notamment pour les semelles), un des derniers fabricants d’articles et pièces à base de cette matière, originaire essentiellement d’Asie du Sud-Est, est en train de rendre l’âme.

Caoutchouc et Plastiques du Maghreb (CAPLAM), un ex-leader de la fabrication de joints et élastomères en caoutchouc est à l’agonie. En effet, cette filiale du groupe Agouzzal a été déclarée en liquidation et subit depuis quelques temps des saisies et ventes aux enchères répétitives. Avec une unité à l’arrêt depuis plusieurs années, ce sont des dizaines d’emplois qui ont été détruits à cause de la déroute de cette PME qui avait été « marocanisée » en 1973, trente ans après sa création par des colons français.