Vanity metrics : comment les identifier et les remplacer par des mesures plus significatives

Les vanity metrics, littéralement « indicateurs vaniteux », sont des statistiques flatteuses qui sont mises en avant pour témoigner d'un succès. Un million de vues sur une page web, deux millions de followers Instagram, trois millions de chiffre d'affaires : ces chiffres sont plaisants, et les entreprises ne manquent pas de les rendre publics dans un objectif d'autopromotion. En interne toutefois, les vanity metrics ne servent pas les enjeux de performance des entreprises, à moins d'être contextualisées et enrichies. On parle alors d'actionable metrics : les indicateurs deviennent des outils utiles d'aide à la prise de décisions stratégiques.

Les vanity metrics sont des indicateurs valorisants, mais qui ne sont pas exploitables dans le cadre de la stratégie d'entreprise. Ce sont tous les bons chiffres obtenus et publiés par une entreprise pour prouver d'excellents résultats, mais qui ne permettent pas d'évaluer la réalité de ses performances marketing et commerciale.

La notion de vanity metrics est introduite par Eric Ries dans son ouvrage The Lean Startup, au chapitre consacré à la mesure des résultats. L'auteur prend l'exemple du nombre de clients d'une entreprise : ce chiffre, considéré en dehors de tout autre indicateur, risque d'induire l'entreprise en erreur sur sa performance réelle. C'est une vanity metric. Eric Ries propose une alternative aux vanity metrics : les actionable metrics. Ce sont des indicateurs pertinents, qui permettent d'expliquer ce qui a causé le résultat, et de comprendre comment le reproduire.