Dans un monde encore marqué par les restrictions de voyage pour les personnes, le cargo est en pleine croissance, dopé par l'explosion de l'e-commerce depuis le début de la crise. En dépit de fortes contraintes de capacités, les avantages offerts par l'aérien - tout particulièrement la rapidité - en ont fait le mode de transport privilégié pour les transactions transfrontalières. Pourtant, d'autres critères pourraient venir remettre en cause cette domination sans partage, ou presque. Décryptage.

En plein boom depuis quelques années, l'e-commerce a véritablement explosé pendant la crise sanitaire. Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), en 2021, le secteur a augmenté de 30 % par rapport à l'année précédente pour atteindre une valeur de l'ordre de 4.500 milliards de dollars. Son développement a pris plusieurs années d'avance sur les prévisions faites avant crise. En 2025, il pourrait ainsi tutoyer les 7.000 milliards de dollars. Et si la principale association mondiale de compagnies aériennes s'intéresse de près à ces chiffres, c'est que l'aérien s'est imposé comme le principal vecteur de transport international du e-commerce. Aujourd'hui relégués au second plan, le maritime et le ferroviaire pourraient encore avoir une carte à jouer.